Aliments Ultra-transformés et effets santé

Quels risques pour ma santé ?

Dépasser le seuil de 15% des apports journaliers en aliments ultra-transformés (AUT) expose à des risques substantiels pour la santé humaine. En effet, des recherches ont établi des liens troublants entre une consommation élevée d’AUT et diverses maladies chroniques. Parmi ces affections, l’obésité, le cancer, les maladies cardio-vasculaires, la dépression, et d’autres pathologies ont été identifiées comme étant corrélées à cette habitude alimentaire préoccupante.

Les données suggèrent que dépasser la limite de 2 portions d’aliments ultra-transformés par jour pourrait mettre sérieusement en péril la santé des populations. Ces produits, souvent riches en sucres, en gras saturés et en additifs, contribuent à des déséquilibres nutritionnels susceptibles de déclencher ces maladies chroniques. Ainsi, adopter une approche préventive devient impératif pour endiguer cette menace sur la santé publique.

Mieux vaut prévenir que guérir : sensibiliser les individus aux risques associés à une consommation excessive d’aliments ultra-transformés et encourager des choix alimentaires plus équilibrés sont des mesures cruciales. En faisant preuve de prudence dès à présent, il est possible d’inverser la tendance et de promouvoir une meilleure santé à long terme pour les générations futures.

medecin

Que disent les études ?

Depuis 2011, on compte déjà plus de 53 études scientifiques à travers le monde qui présentent les effets délétères pour la santé de la consommation excessive d’aliments ultra-transformés (soit supérieure à 15% des apports caloriques journaliers).

36% des calories consommées : c’est la part moyenne en France des apports caloriques issus des AUT (plus que les 15% recommandés).

+800g de poids pris en 2 semaines : c’est la moyenne observée dans la 1ère étude d’intervention qui mesure l’impact d’un régime alimentaire ultra-transformé.

+26% pour le risque d’obésité et +10% pour le risque de cancer : c’est l’augmentation du risque associé à une hausse de la consommation d’AUT de seulement 10%.

La consommation d’aliments ultra-transformés aggrave l’apport nutritionnel : ils sont riches en énergie et de manière disproportionnée. Ils apportent des sucres ajoutés, du sodium, des graisses saturés et trans malsains et des graisses hautement raffinés, glucides… à l’alimentation tout en remplaçant la consommation de glucides moins transformés et fraîchement préparés et leurs nombreux nutriments bénéfiques.

Les AUT encouragent intrinsèquement la surconsommation en raison de :

  • La commodité (c’est-à-dire que les produits sont généralement prêts à manger ou à réchauffer) ;
  • Hyper-appétence (formulations conçues pour plaire au maximum à tous les sens)
  • Signalisation de satiété perturbée 
  • Un marketing très omniprésent et persuasif (ciblant souvent les enfants), ainsi qu’une image de marque efficace qui sont toutes deux largement absentes pour les produits non transformés.

Les AUT contiennent souvent des substances chimiques nocives, notamment :

  • Contaminants formés lors de la cuisson à haute température.
  • Additifs industriels liés à l’inflammation et à la dysbiose intestinale (déséquilibres dans la diversité et composition du microbiote intestinal).
  • Composés chimiques perturbateurs hormonaux venant des plastiques dans la fabrication des matériaux d’emballage alimentaire.

Résultats sur la santé liés à la consommation d'aliments ultra-transformés

Un nombre important et croissant de recherches ont trouvé des associations fortes entre un apport élevé en aliments ultra-transformés (AUT) et de nombreux risques élevés pour la santé. On compte notamment l’augmentation du surpoids et de l’obésité, le diabète de type 2, la dépression, les maladies et la mortalité cardiovasculaires et cérébrovasculaires, ainsi que la mortalité toutes causes confondues.

De nombreuses revues systématiques et narratives ont désormais évalué l’ensemble des preuves concernant le rôle des AUT dans ces résultats. Elle sont cohérentes dans leur interprétation : une consommation élevée d’AUT est associée de manière significative à un ou plusieurs effets néfastes sur la santé dans presque toutes les études réalisées à ce jour.

Notez que dans la recherche, un « apport élevé » d’AUT est souvent défini sur la base de la fraction supérieure de l’apport parmi les participants à l’étude et varie donc d’une étude à l’autre. Les risques accrus pour la santé détaillés ci-dessous ont été constatés dans des études avec des « apports élevés » aussi faibles. comme 20 à 30 % des calories provenant des UPF et jusqu’à >70 % des calories provenant des AUT.

Surconsommation et prise de poids

Un essai croisé contrôlé et randomisé dans lequel les participants mangeaient autant qu’ils le souhaitaient avec un régime ultra-transformé ou peu transformé pendant deux semaines chacun, a révélé qu’au cours des « semaines ultra-transformées », les participants consommaient environ 500 calories de plus par jour et prenaient 0,9 kg (de masse grasse principalement).

Cette étude est la première à fournir la preuve qu’un régime à base d’AUT entraîne directement un apport calorique plus élevé et une prise de poids ultérieure.

Un apport élevé en AUT était significativement associé à un risque 23 à 51 % plus élevé d’obésité et à un risque 39 à 49 % plus élevé d’obésité abdominale. Fait par trois méta-analyses d’études observationnelles comparant les groupes ayant la consommation UPF la plus élevée et la plus faible.

La consommation supplémentaire d’aliments AUT augmente la prise de poids et le risque de surpoids/obésité.

calories
Part des calories venant des aliments ultra-transformés

Par exemple:
– Dans une étude ayant suivi plus de 110 000 adultes français pendant 10 ans, une augmentation de 10 % de la consommation d’AUT était associée à un risque 11 % plus élevé de développer un surpoids et un risque 9 % plus élevé de développer une obésité.

– Une augmentation de 10 % de la consommation d’AUT a été associée à une augmentation significative du tour de taille (+0,87 cm), de l’IMC (+0,38 kg/m2) et du risque d’obésité (+18 %) dans une étude qui a suivi plus de 6 000 adultes britanniques. de 2008 à 2016.

Maladies vasculaires :

Dans les études comparant les participants ayant la consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) la plus élevée et la plus faible, la consommation la plus élevée était significativement associée à :

  • 29 % de risque relatif plus élevé de maladies cardiovasculaires et/ou de mortalité, et
  • Risque relatif 34 % plus élevé de maladie cérébrovasculaire et/ou de mortalité.

Un apport élevé en AUT était associé à un risque 21 à 23 % plus élevé de développer une hypertension par rapport à un faible apport. Ceci dans deux études prospectives portant sur près de 15 000 adultes en Espagne 103 et sur plus de 8 000 adultes au Brésil.

Chez les enfants et les adolescents, des études ont révélé des associations significatives entre un apport élevé en AUT et une augmentation du cholestérol de l’âge préscolaire à l’âge scolaire, ainsi qu’un risque accru de maladies cardiovasculaires au début de l’âge adulte.

Autres maladies et risques :

De vastes études prospectives menées au Royaume-Uni, en France et en Espagne ont révélées un risque 44 à 65 % plus élevé de développer un diabète de type 2 chez les personnes appartenant aux groupes de grands consommateurs d’aliments ultra-transformés (AUT), ainsi qu’une relation dose-réponse significative, dans laquelle tous les 10% d’augmentation en pourcentage de l’apport absolu d’AUT était associée à un risque 12 à 15 % plus élevé de développer un diabète de type 2.

Des études examinant les AUT et la dépression ont révélé que les participants du quartile le plus élevé de consommation d’AUT avaient un risque 33 % plus élevé de développer une dépression par rapport aux consommateurs du quartile le plus bas. Pour chaque augmentation de 10 % de la consommation d’AUT, les participants étaient confrontés à un risque relatif 21 % plus élevé de symptômes dépressifs.

Une augmentation de 10 % de la proportion d’AUT dans l’alimentation a été associée à une augmentation de 11 % du risque de cancer du sein et de 12 % du risque global de cancer dans une vaste étude prospective.

Dans une étude qui a suivi environ 1 300 adultes âgés espagnols pendant 6 ans, ceux du tiers le plus élevé de consommation d’AUT avaient 74 % plus de risques de souffrir d’un déclin de la fonction rénale que ceux du tiers inférieur, indépendamment d’autres maladies chroniques, démographiques, ou liés au mode de vie.

Un apport élevé en AUT a été associé à un risque triplé de fragilité chez les personnes âgées dans une étude comparant les quartiles d’apport le plus élevé et le plus bas parmi près de 2 000 personnes âgées en Espagne sur 3,5 ans. Les participants qui ont développé une fragilité ont ressenti au moins trois des symptômes suivants : épuisement, faiblesse musculaire, faible activité physique, vitesse de marche lente ou perte de poids involontaire.

Mort prématurée:

Le risque groupé de mortalité toutes causes confondues était de 25 à 28 % plus élevé pour les plus grands consommateurs d’aliments ultra-transformés par rapport aux plus faibles consommateurs dans cinq études prospectives dans deux méta-analyses.

Le risque de décès était 50 % plus élevé en raison d’une maladie cardiovasculaire et 68 % plus élevé en raison d’une maladie cardiaque pour les personnes appartenant aux quartiles les plus élevés par rapport aux quartiles les plus bas de consommation d’AUT dans une vaste cohorte prospective de plus de 90 000 participants. Ces risques de mortalité étaient plus élevés pour les femmes que pour les hommes.

hopital

Apprendre à mieux consommer.

Nous raffinons, transformons à outrance nos aliments, et nous passons ensuite notre temps à essayer de corriger les dégâts occasionnés : on ajoute des fibres et des vitamines aux céréales après les avoir ôtées ! C’est la prime à l’industrie des aliments ultra-transformés. Les consommateurs en paient le prix sous la forme de maladies chroniques.

L’ultra transformation déstructure l’aliment d’origine et lui fait perdre ses vertus santé. Elle nécessite aussi l’ajout d’une kyrielle d’additifs et d’agents  » cosmétiques  » suspects. Ces faux aliments, sont la première cause de mortalité.

Il est urgent de revenir aux fondamentaux. D’abord en sachant identifier un aliment ultra transformé et ce site en donne les caractéristiques, exemples à l’appui.

👉 Apprendre à mieux consommer une alimentation saine et holistique.